Le marché de la photographie contemporaine : quelle place pour Jane Evelyn Atwood ?

Biographie succincte de Jane Evelyn Atwood

Née en 1947 à New York, Jane Evelyn Atwood vit en France depuis les années 1970. Elle commence sa carrière photographique en 1976 en documentant la vie des prostituées parisiennes, un projet qui durera plusieurs années et donnera naissance à son premier livre, Les Prostituées (1980). Elle est également connue pour ses séries sur les aveugles, les victimes de mines antipersonnel, les femmes incarcérées et les enfants atteints du sida. Son travail se distingue par une immersion complète dans les communautés qu’elle photographie, souvent sur plusieurs années. Jane Evelyn Atwood a reçu de nombreuses distinctions, dont le Prix W. Eugene Smith, le Grand Prix Paris Match du Photojournalisme, ainsi que le Prix Niepce. Son œuvre est conservée dans plusieurs collections publiques et privées, notamment au Centre Pompidou (Paris), à la Maison européenne de la photographie et au Musée de l’Élysée (Lausanne).

Photographie contemporaine : un marché en mutation

Le marché de la photographie contemporaine connaît depuis deux décennies une croissance continue, bien que relativement modeste comparée aux autres disciplines artistiques. Les collectionneurs s’intéressent de plus en plus aux tirages argentiques, aux œuvres en éditions limitées et aux photographes ayant un engagement social ou politique fort. Dans ce contexte, Jane Evelyn Atwood bénéficie d’une reconnaissance critique indéniable, mais sa cote reste encore sous-évaluée par rapport à d’autres figures de la photographie documentaire comme Sebastião Salgado ou Nan Goldin. Selon les données disponibles sur Artprice et Invaluable, le marché de la photographie contemporaine représente environ 2 % du chiffre d’affaires global des ventes aux enchères d’art. Les œuvres de photographes femmes, bien que mieux valorisées qu’auparavant, continuent de faire face à une certaine sous-représentation dans les grandes ventes.

Résultats d’enchères de Jane Evelyn Atwood

Les œuvres de Jane Evelyn Atwood apparaissent régulièrement dans les ventes spécialisées en photographie contemporaine, notamment chez Artcurial, Piasa ou Drouot.
Voici quelques résultats notables :

• Jane Evelyn Atwood, “Prostituée, Paris, 1976”, tirage argentique, vendu 1 300 € (frais inclus) chez Artcurial, vente du 5 novembre 2020, lot n° 42.
• “Prisonnière, États-Unis, 1990”, tirage baryté, édition 3/10, vendu 2 000 € chez Piasa, le 14 mars 2019, lot n° 68.
• “Sans titre (série sur les aveugles)”, tirage pigmentaire, vendu 950 € à Drouot, Maison Cornette de Saint Cyr, le 8 décembre 2021.

Ces chiffres montrent que la cote de Jane Evelyn Atwood reste accessible, mais qu’elle tend à progresser, notamment pour les séries les plus emblématiques. Les tirages anciens, signés et numérotés, en particulier ceux réalisés en petit format ou en édition limitée, sont les plus recherchés.

Estimation et expertise des œuvres de Jane Evelyn Atwood

L’estimation d’une photographie de Jane Evelyn Atwood repose sur plusieurs critères :

• La série : Certaines séries comme Les Prostituées ou Too Much Time: Women in Prison sont plus valorisées que d’autres.
• Le tirage : Les tirages d’époque, barytés, signés et numérotés, sont préférés aux impressions postérieures.
• L’état de conservation : Comme tout tirage photographique, l’état du papier, la qualité du montage et l’absence de décoloration influencent la valeur.
• Le format : Les grands formats ou les diptyques peuvent atteindre des prix plus élevés.

Une expertise professionnelle est recommandée pour déterminer avec précision la valeur d’une œuvre. Le bureau Fabien Robaldo propose une évaluation gratuite et confidentielle, basée sur l’analyse du marché primaire et secondaire, ainsi que sur les résultats d’enchères récents.

Quelle évolution pour la cote de Jane Evelyn Atwood ?

La reconnaissance institutionnelle de Jane Evelyn Atwood, combinée à la force de ses sujets, laisse présager une revalorisation progressive de sa cote. Ses œuvres sont régulièrement exposées, notamment lors de festivals comme Visa pour l’Image à Perpignan ou les Rencontres d’Arles. Cette visibilité contribue à accroître l’intérêt des collectionneurs et des musées. Cependant, contrairement à d’autres photographes contemporains très médiatisés, Atwood ne produit pas d’œuvres en grand tirage ni en édition massive, ce qui limite l’offre disponible sur le marché. Ce facteur de rareté pourrait, à moyen terme, jouer en faveur d’une hausse de la valeur de ses photographies.

Conclusion

Jane Evelyn Atwood occupe une place à part dans le marché de la photographie contemporaine. Son œuvre engagée, profondément humaine et esthétiquement rigoureuse, séduit un public averti et fidèle. Bien que sa cote reste encore relativement modeste, les résultats d’enchères indiquent une tendance à la hausse, en particulier pour les séries emblématiques et les tirages d’époque. Pour toute demande d’estimation ou d’expertise d’une photographie de Jane Evelyn Atwood, le bureau Fabien Robaldo vous accompagne avec rigueur et transparence.

FAQ sur Jane Evelyn Atwood et le marché de la photographie contemporaine