Arts d'Orient - Plat Tabak

Résultat : Adjugé 20 000 €

M3200-0080_Plat Tabak_Adjugé 20 000_Turquie, Iznik vers 1590_En céramique siliceuse, à décor émaillé polychrome sous glaçure transparente
Plat Tabak, Turquie, Iznik vers 1590

Une céramique ottomane emblématique : Iznik au sommet de son art

Réalisé à Iznik vers 1590, ce plat Tabak en céramique siliceuse représente un exemple caractéristique de la production ottomane de la fin du XVIe siècle.

Iznik, ville renommée pour ses ateliers de faïence, a produit pendant plus de deux siècles des pièces destinées aux cours impériales, aux mosquées et aux commanditaires privés.

Les potiers y développaient un savoir-faire unique combinant motifs floraux stylisés, palette chromatique élargie et techniques d’émaillage innovantes.

Le plat, de 27,5 cm de diamètre, présente un décor émaillé polychrome sous glaçure transparente, typique de la période dite des “palettes larges”, avec l’introduction du rouge arménien, du vert, du turquoise et du cobalt. L’agencement des motifs – probablement tulipes, œillets ou feuilles saz – reflète un langage décoratif sophistiqué, où la symétrie et la vivacité colorée se répondent.

Ce style, prisé dans les collections d’art islamique, témoigne de la maturité technique atteinte par les ateliers d’Iznik à la fin du XVIe siècle.

Une expertise rigoureuse pour une pièce bien valorisée

Photo de Fabien Robaldo lors d'une expertise. Ici, l'expert observe une oeuvre posée sur un chevalet.

Ce plat a été découvert, documenté et estimé par notre cabinet, avant d’être présenté dans une vente publique en partenariat avec l’étude MILLON.

Une étude comparative approfondie a permis de le situer avec précision autour de 1590, grâce à l’analyse des couleurs, du tracé des contours et de la qualité de la glaçure.

L’identification claire de son origine et de sa datation, appuyée par la confrontation avec des exemples de musées (notamment le British Museum ou le Musée du Louvre), a permis de l’inscrire avec justesse dans le marché international.

Présenté avec un dossier complet, l’objet a attiré l’attention de collectionneurs spécialisés et d’institutions. Il a été adjugé à 20 000 €, un résultat conforme à sa qualité, sa rareté et son état de conservation.

Le plat se distingue par l’équilibre de son décor et la fraîcheur de ses émaux, éléments qui ne sont pas toujours réunis sur le marché.

Sa surface ne présente que des marques d’usage limitées, confirmant une conservation stable.

Aucun repeint ou éclat majeur n’est à signaler, ce qui a été souligné dans l’estimation comme facteur de valorisation.

Iznik, centre névralgique des arts céramiques ottomans

La production de céramiques à Iznik s’est épanouie entre le XVe et le XVIIe siècle.

Dès les années 1480, les ateliers ottomans commencent à perfectionner une technique de faïence à base de pâte siliceuse, plus résistante et offrant une meilleure finesse de détail.

À partir du règne de Soliman le Magnifique, ces céramiques ornent mosquées, palais, fontaines, et servent aussi d’offrandes diplomatiques.

Vers 1580-1600, la palette s’enrichit, intégrant de nouveaux pigments minéraux, permettant une iconographie plus variée.

Le plat Tabak récemment vendu s’inscrit dans cette production de haut niveau, au moment où Iznik fournit non seulement le palais impérial de Topkapi mais également les grandes mosquées d’Istanbul.

Ce type d’objet, bien qu’utilitaire dans sa forme, est avant tout décoratif et destiné à la démonstration d’un certain goût et raffinement.

Il pouvait faire partie de services de vaisselle de luxe, ou être offert lors de cérémonies officielles.

Grâce à son style, son iconographie et ses caractéristiques techniques, le plat adjugé fait partie des pièces recherchées par les amateurs d’art islamique.

Il représente un témoignage concret de la virtuosité technique et artistique des artisans ottomans de la fin du XVIe siècle, dans une ville qui reste aujourd’hui synonyme d’excellence dans l’histoire de la céramique.

L’estimation et la valorisation de ce plat d’Iznik ont été assurées par notre cabinet, avec un accompagnement de la découverte à la mise en vente.

Ce résultat de 20 000 € confirme la vitalité du marché pour les arts de l’Islam et le rôle clé que joue une expertise rigoureuse dans la reconnaissance de ces objets patrimoniaux, notamment lorsqu’elle est menée en collaboration avec l’étude MILLON.

À ce jour, les œuvres de cette typologie sont recherchées au sein du marché des ventes aux enchères ainsi que par les collectionneurs.

FAQ :

Toutes nos expertises sont gratuites, que ce soit pour une estimation en vue d’une vente ou pour une première évaluation de votre objet.

Cela dépend de l’objet. Une première estimation peut être rapide, mais une expertise approfondie peut prendre plusieurs jours ou semaines.

Oui, toutes nos expertises sont traitées avec la plus stricte confidentialité.

Nous collaborons avec des comités et des fondations officielles afin d’obtenir les certificats d’authenticité lorsque cela est nécessaire.

Oui, vous pouvez nous envoyer des photos par e-mail ou nous contacter par téléphone pour une première estimation gratuite à distance.

Oui, notamment pour des objets volumineux ou dans le cadre de collections importantes.

Il est parfois possible qu’un objet sans signature ait néanmoins de la valeur, selon l’artiste, l’époque, le style et les matériaux utilisés. Il est indispensable d’analyser ces éléments afin de déterminer sa valeur.

Les frais sont prélevés en pourcentage sur le montant final d’adjudication. Ce taux inclut les prestations liées à la vente : transport, assurance, manutention, catalogage, et expertise. Il est ajusté en fonction de la valeur des biens confiés et de la fiscalité.

Après expertise, votre objet est intégré dans une vente spécialisée. Il est photographié, catalogué et présenté lors de la vente ayant lieu en salle et en ligne à une date annoncée.

Non, nous ne réalisons pas d’expertises pour les assurances ou les successions.

Oui, l’expertise est indispensable afin de garantir l’authenticité et fixer une estimation cohérente avec le marché.

Oui. Avec notre partenaire MILLON, tous les objets sont photographiés et intégrés à un catalogue imprimé (ou numérique), selon la spécialité de la vente.

Nous engageons notre responsabilité sur l’authenticité et l’estimation. Vous pouvez également fixer un prix de réserve (prix minimum en dessous duquel l’objet ne sera pas vendu).

Cela dépend de la spécialité concernée. Certaines ventes ont lieu rapidement, d’autres demandent un délai de préparation plus long.

Oui, un prix de réserve est convenu au préalable.

Il peut être proposé dans une vente ultérieure avec une estimation ajustée, ou vous pouvez le récupérer, et ce, sans aucun frais.

Ils sont basés sur l’analyse du marché, en comparant votre objet à des ventes similaires réalisées au cours de ces dix dernières années.

Oui, toutes les ventes sont accessibles en salle et en ligne.

Vous pouvez suivre et participer à la vente en ligne via des plateformes (Interencheres, Drouot)

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