Résultat : Adjugé 11 500 €
Une antéfixe antique de Grande Grèce vendue 11 500 €
Notre cabinet a récemment mené l’expertise d’une antéfixe antique en terre cuite représentant une tête de satyre.
L’objet, daté d’environ 450 avant J.-C., a été présenté et vendu lors d’une vente publique organisée en partenariat avec l’étude MILLON, où il a trouvé acquéreur pour la somme de 11 500 €.
L’œuvre, d’une hauteur de 37 cm, est caractéristique de la production architecturale décorative en Grande Grèce à l’époque classique.
Les éléments stylistiques et techniques ont pu être confirmés par un test de thermoluminescence, validant l’ancienneté de la pièce.
Cette antéfixe représente un satyre de face, la tête émergeant d’une large palmette sculptée.
Les oreilles sont largement écartées, le front nu est fortement plissé, et les reliefs expressifs témoignent d’une exécution attentive aux canons iconographiques de l’époque.
Des traces de pigments rouges et noirs subsistent sur la surface de la terre cuite, témoignant de l’usage originellement polychrome de l’objet.
Destinée à orner le rebord d’un toit dans un contexte religieux ou public, cette pièce combinait une fonction décorative et symbolique, propre à l’architecture votive ou civique de la Grande Grèce.
L’identification de cette œuvre a été possible grâce à un travail méthodique d’expertise mené par notre cabinet.
Une analyse typologique, comparée à des modèles conservés dans des collections muséales européennes, a permis de préciser son origine et sa datation.
Cette approche rigoureuse, intégrant également une étude scientifique via thermoluminescence, a constitué la base d’un dossier d’expertise complet, essentiel à sa mise en vente.
Ce cadre de travail a permis de positionner l’objet de manière claire auprès des amateurs d’antiquités classiques.
Contexte artistique et fonction de l’antéfixe dans la Grande Grèce
Les antéfixes en terre cuite sont des éléments architecturaux typiques de l’Antiquité grecque, en particulier dans les régions de Grande Grèce (Italie du Sud), où de nombreuses cités grecques ont prospéré entre le VIe et le IVe siècle avant notre ère.
Ces pièces, souvent figuratives, étaient placées en bordure des toitures, à des fins à la fois ornementales et apotropaïques, c’est-à-dire destinées à éloigner les influences néfastes.
Le choix de représenter des figures comme des satyres, des gorgones ou des divinités protectrices s’inscrit dans une logique rituelle, inscrite dans l’architecture sacrée ou civique.
La tête de satyre ici représentée appartient à ce registre symbolique.
Figure de la mythologie grecque, le satyre est souvent associé à Dionysos, au monde sauvage et aux instincts primaires.
Son apparence expressive, ici accentuée par un modelé prononcé et une expression presque grotesque, est typique des productions de Grande Grèce vers le milieu du Ve siècle avant J.-C.
L’élément de palmette dans lequel s’insère le visage permet également de l’ancrer dans un contexte architectural cohérent, probablement lié à un édifice public ou religieux.
La polychromie partiellement conservée, bien que fragmentaire, donne un aperçu des teintes originelles utilisées dans la décoration architecturale antique.
Ce type d’objet permet de mieux comprendre les pratiques décoratives de la période, souvent sous-estimées en raison de la disparition des couleurs au fil des siècles.
La qualité de conservation générale de la pièce, ainsi que la précision de ses détails, en fait un témoin concret de l’art architectural classique grec dans sa déclinaison coloniale.
Une démarche d’expertise intégrée pour une vente réussie
C’est dans le cadre de sa mission d’accompagnement et d’expertise que notre cabinet a pris en charge cette pièce dès sa découverte.
L’authentification, la datation par test de thermoluminescence, la mise en valeur des caractéristiques stylistiques, ainsi que la rédaction d’un dossier historique et scientifique complet, ont été les étapes clés permettant d’envisager sa mise en vente dans les meilleures conditions.
Cette démarche rigoureuse et structurée a été conduite en partenariat avec l’étude MILLON, à laquelle nous avons confié la gestion de la vente publique.
L’adjudication finale à 11 500 € reflète un intérêt mesuré mais réel pour les objets archéologiques présentant une provenance claire, une bonne lisibilité formelle et une documentation fiable.
Cette vente illustre également l’importance d’une expertise contextualisée, prenant en compte l’histoire de l’objet, son usage original et son ancrage stylistique.
À travers cette approche, notre cabinet s’attache à proposer un accompagnement complet, depuis l’identification de l’œuvre jusqu’à son insertion sur le marché.
Ce résultat souligne à nouveau la pertinence d’une collaboration entre professionnels du patrimoine pour garantir la qualité et la transparence des ventes d’objets archéologiques.
Dans un marché encadré, soumis à des attentes spécifiques en termes de traçabilité et de conformité scientifique, cette méthode d’intervention reste essentielle.
Notre cabinet poursuivra ses recherches et expertises dans ce domaine, en valorisant chaque objet avec sérieux et précision, dans le respect de son histoire et de son intégrité matérielle.
À ce jour, les œuvres de cette artiste sont recherchées au sein du marché des ventes aux enchères ainsi que par les collectionneurs.
FAQ :
Toutes nos expertises sont gratuites, que ce soit pour une estimation en vue d’une vente ou pour une première évaluation de votre objet.
Cela dépend de l’objet. Une première estimation peut être rapide, mais une expertise approfondie peut prendre plusieurs jours ou semaines.
Oui, toutes nos expertises sont traitées avec la plus stricte confidentialité.
Nous collaborons avec des comités et des fondations officielles afin d’obtenir les certificats d’authenticité lorsque cela est nécessaire.
Oui, vous pouvez nous envoyer des photos par e-mail ou nous contacter par téléphone pour une première estimation gratuite à distance.
Oui, notamment pour des objets volumineux ou dans le cadre de collections importantes.
Il est parfois possible qu’un objet sans signature ait néanmoins de la valeur, selon l’artiste, l’époque, le style et les matériaux utilisés. Il est indispensable d’analyser ces éléments afin de déterminer sa valeur.
Les frais sont prélevés en pourcentage sur le montant final d’adjudication. Ce taux inclut les prestations liées à la vente : transport, assurance, manutention, catalogage, et expertise. Il est ajusté en fonction de la valeur des biens confiés et de la fiscalité.
Après expertise, votre objet est intégré dans une vente spécialisée. Il est photographié, catalogué et présenté lors de la vente ayant lieu en salle et en ligne à une date annoncée.
Non, nous ne réalisons pas d’expertises pour les assurances ou les successions.
Oui, l’expertise est indispensable afin de garantir l’authenticité et fixer une estimation cohérente avec le marché.
Oui. Avec notre partenaire MILLON, tous les objets sont photographiés et intégrés à un catalogue imprimé (ou numérique), selon la spécialité de la vente.
Nous engageons notre responsabilité sur l’authenticité et l’estimation. Vous pouvez également fixer un prix de réserve (prix minimum en dessous duquel l’objet ne sera pas vendu).
Cela dépend de la spécialité concernée. Certaines ventes ont lieu rapidement, d’autres demandent un délai de préparation plus long.
Oui, un prix de réserve est convenu au préalable.
Il peut être proposé dans une vente ultérieure avec une estimation ajustée, ou vous pouvez le récupérer, et ce, sans aucun frais.
Ils sont basés sur l’analyse du marché, en comparant votre objet à des ventes similaires réalisées au cours de ces dix dernières années.
Oui, toutes les ventes sont accessibles en salle et en ligne.
Vous pouvez suivre et participer à la vente en ligne via des plateformes (Interencheres, Drouot)
