Estimation "Arts d'Orient" ce médaillon pectoral "Serdouk" proposer a la vente par notre cabinet d'expertise adjugé 15 000 €

Serdouk en or et pierres précieuses : un bijou marocain adjugé 15 000 €

Un bijou emblématique de l’orfèvrerie traditionnelle marocaine

Adjugé 15 000 € le 20 mai 2025 lors de la vente “Arts d’Orient & de l’Inde”, ce pendentif marocain en or jaune, dit serdouk, illustre une tradition artisanale profondément enracinée dans l’histoire de l’orfèvrerie du Maghreb.

Réalisé au XXe siècle, il se distingue par sa forme d’aigle soigneusement ciselé des deux côtés.

L’animal symbolique, à la fois puissant et vigilant, est représenté avec un niveau de détail remarquable, notamment dans le travail du plumage et la finesse des finitions.

Le devant est serti de racines de pierres précieuses – émeraudes, diamants et saphirs – qui accentuent la majesté du bijou.

Le revers, quant à lui, révèle un décor émaillé polychrome, apportant une touche d’élégance supplémentaire à cette œuvre raffinée.

Ce bijou, estimé et présenté à la vente par notre cabinet, a attiré l’attention des collectionneurs et connaisseurs d’arts d’Orient.

Suspendu à un cordon de soie vert et blanc orné de perles et de perles de verre, il a probablement été porté lors de cérémonies importantes.

L’articulation du dos permettait d’y glisser des pâtes parfumées ou autres substances aromatiques, un usage hérité de pratiques ancestrales que l’on retrouve dans plusieurs cultures orientales.

Cet aspect fonctionnel, combiné à une esthétique de haut niveau, en fait une pièce aussi symbolique que précieuse.

Le “serdouk” : un bijou cérémoniel à forte valeur culturelle

Estimation "Arts d'Orient" ce médaillon pectoral "Serdouk" proposer a la vente par notre cabinet d'expertise adjugé 15 000 €
Estimation "Arts d'Orient" ce médaillon pectoral "Serdouk" proposer a la vente par notre cabinet d'expertise adjugé 15 000 €

Le serdouk appartient à une typologie spécifique de bijoux portés dans les communautés juives du Maghreb, en particulier au Maroc.

Ces objets étaient traditionnellement suspendus sur la poitrine lors d’événements solennels, tels que les mariages ou les fêtes religieuses.

Plus qu’un simple ornement, il servait de marqueur identitaire et social, exprimant le rang, la richesse ou l’appartenance communautaire de celui ou celle qui le portait.

Avec ses dimensions de 11,5 x 7 cm pour un poids brut d’environ 84 grammes, le bijou présenté ici s’inscrit pleinement dans cette tradition.

 

Les artisans marocains, notamment ceux des communautés juives, ont développé un savoir-faire particulier dans le traitement de l’or et des pierres, conjuguant influences islamiques, berbères et andalouses.

Ce serdouk, à travers ses matériaux nobles et son iconographie complexe, reflète cette hybridité culturelle.

La forme d’aigle, plus rarement rencontrée dans la bijouterie religieuse ou traditionnelle, évoque des thèmes de force et de vigilance, ce qui renforce encore sa dimension cérémonielle.

On retrouve des pièces similaires dans des collections muséales majeures comme celles du Musée national d’Art islamique (Paris) ou du Benaki Museum (Athènes).

Une vente réussie pour une pièce patrimoniale remarquable

L’adjudication de ce bijou à 15 000 € chez MILLON confirme l’intérêt croissant pour les œuvres issues des arts décoratifs orientaux, et notamment pour les objets porteurs d’un fort ancrage ethnographique et symbolique.

Notre cabinet a eu le privilège de prendre en charge son estimation et sa présentation, dans le cadre de la vente organisée par le département des Arts d’Orient.

Ce résultat valorise non seulement l’objet lui-même mais aussi tout un pan de l’histoire de l’orfèvrerie maghrébine encore trop peu mis en avant sur le marché international.

L’attention portée aux détails, la rareté du modèle et son excellent état de conservation ont sans aucun doute contribué à cette belle adjudication.

Le succès de cette pièce témoigne aussi d’un regain d’intérêt des collectionneurs pour les objets culturels complexes, alliant art, histoire et fonction rituelle. Grâce à ce travail de valorisation mené conjointement par notre équipe et les commissaires-priseurs partenaires, le serdouk a trouvé une nouvelle place dans une collection soucieuse de préservation patrimoniale.

Il rejoint ainsi les rangs d’objets d’exception qui traversent les siècles tout en conservant leur résonance originelle.

Notre partenaire commissaire-priseur

Partager cet article